Plus on a de grands intervalles vers l’aigu, plus on devra fournir de l’air, et plus le son gagnera en intensité. Il est cependant possible de jouer sur la tension des lèvres et la pression de l’air pour éviter que le son n’augmente en intensité.

Le lié dépensant plus d’air que le détaché, il peut être fatiguant de faire de très longues phrases en lié. Si la phrase est trop longue, il faudra forcément l’arrêter quelque part pour respirer. Les nuances fortes et le registre grave demandent une quantité d’air plus importante que les nuances faibles et le registre aigu. Par conséquent, il est difficile de tenir sans respirer de longues phrases forte dans le grave (comme pour les cuivres graves, il est parfois nécessaire de respirer entre chaque note).

Enchaîner rapidement de grands intervalles liés reste difficile. Contrairement aux bois qui ont une note par doigté, les cuivres doivent « viser » la bonne harmonique. La plupart des arpèges par exemple se font avec un seul doigté pour toutes les notes de l’arpège. Entendre intérieurement la place de chaque note quand on joue de grands intervalles liés n’est pas toujours évident dans la vitesse et requiert une grande concentration ; cela augment aussi la probabilité de rater des notes.