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Pavillon en l'air

Notation : « bells up! »

Lorsque le pavillon est en l’air, le son est dirigé vers le haut, contrairement à d’habitude où il est dirigé vers le bas et l’arrière. Il est donc beaucoup plus direct et plus fort aux oreilles du spectateur. Il ne faut pas non plus négliger l’effet visuel spectaculaire du pupitre de cor (entier ou non) levant leur pavillon !

Mahler – Symphonie n° 2 – Final – 16 avant 27

Cet effet est très souvent utilisé dans les symphonies romantiques pour mettre en valeur un passage fort, puissant. Mais il peut aussi permettre de faire entendre plus distinctement un passage doux joué dans une nuance piano ou pianissimo sans que les cornistes aient à augmenter la nuance pour pouvoir être entendus.

Mahler – Symphonie n° 2 – Final – 4 après 33

Traditionnellement, la position « pavillon en l’air » se fait tout de même avec la main dans le pavillon, pour la simple raison que sans la main, l’intonation de l’instrument monterait notablement, et la stabilité des notes serait bien plus difficile à maîtriser. Cette position peut aussi varier selon les musiciens, certains préférant lever le pavillon à une hauteur moindre que d’autres. Il est possible de préciser si nécessaire différents niveaux de hauteur du pavillon, en utilisant par exemple les adverbes italien poco ou molt(issim)o. À la fin du Final de sa 1ère symphonie, Mahler va plus loin : il indique aux cornistes de se lever pour renforcer cet effet. Au milieu du passage en question, il écrit un fortississimo, degré supplémentaire pour lequel les cornistes se tournent d’un quart de tour dans certaines versions, de façon à ce que le pavillon soit plus tourné vers la salle.

Il faut cependant garder à l’esprit lors de l’utilisation de cet effet en orchestre ou en ensemble, qu’il peut être particulièrement douloureux pour les oreilles des cornistes placés à droite et derrière celui ou ceux qui lèvent leur pavillon. Pour éviter une trop grande exposition au bruit, deux possibilités : les musiciens qui jouent pavillon en l’air peuvent se tourner d’un quart vers la droite afin de diriger le son vers l’arrière plus que vers le côté, ou bien ils peuvent lever le plus possible le pavillon et ne pas se tourner afin de diriger le son vers le haut. Cette dernière piste reste aujourd’hui la plus pratique (elle évite une mauvaise position du haut du corps qui bloque en partie le passage de l’air) et la plus utilisée.

La vitesse de transition entre la position de jeu ordinaire et la position « pavillon en l’air » est relativement rapide, il n’y a donc pas besoin de réserver du temps pour effectuer cette transition. Faire ce mouvement pendant que le musicien est en train de jouer est faisable (notamment dans le cadre d’un crescendo ou d’un decrescendo, par exemple) mais reste tout de même très délicat, puisqu’il demande de tourner l’embouchure sur les lèvres (ce qui est difficile à faire sans modifier la qualité sonore et l’intonation des notes). En revanche et pour les même raisons que précédemment, il n’est pas faisable de faire ce mouvement plusieurs fois d’affilée, cela deviendrait trop risqué.

Enfin, à la fin d’un passage pavillon en l’air, il est nécessaire d’indiquer le retour à une position normale avec l’indication « position ordinaire » ou « ord. ». Si cette indication est absente, le musicien jugera par son intuition quand il devra retourner à sa position avec le pavillon baissé, et il peut arriver qu’il ne le fasse pas au bon moment.