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Effet wah-wah
Le premier réflexe pour un corniste lorsqu’il voit écrit wah-wah sur la partition est de faire l’effet en couvrant et ouvrant alternativement le pavillon avec la main droite. Comme pour les sons couverts, cela modifie aussi la hauteur de la note en la baissant jusqu’à un demi-ton voire plus (en fonction de la courbure de la main) sur la majeure partie de la tessiture. Cette modification peut être compensée jusqu’à un certain point avec les lèvres, mais n’est pas une solution en tant que telle. Dans les registres grave et sous-grave, la modification de hauteur avec la main n’est plus assez importante pour être entendue. On n’observe donc dans ces registres qu’un changement de volume sonore et de couleur.
Cet effet se note simplement « wah-wah » en toutes lettres sur la partition (le réflexe pour le corniste sera de faire l’effet avec la main, et non de prendre la sourdine appropriée), mais il est plus prudent de préciser tout de même « wah-wah main ». Pour spécifier un rythme particulier de wah-wah, ou bien sur quelle note ouvrir ou couvrir, il faut simplement noter les « + » (couvert, bouché) et « ○ » (ouvert) aux endroits appropriés avec éventuellement le rythme du wah-wah écrit au-dessus de la portée.
Il est possible en faisant cet effet assez rapidement et sans trop couvrir le pavillon de masquer partiellement le changement de hauteur de ce type de wah-wah. Seulement, sa spécificité ne lui permet pas de s’intégrer de façon optimale aux autres cuivres utilisant, eux, une sourdine wah-wah.
Depuis peu, le facteur Marcus Bonna a construit un modèle de sourdine wah-wah pour cor (voir la partie concernée). Seulement, comme cette sourdine n’est encore que très peu démocratisée et inconnue pour la plupart des cornistes, peu de musiciens en possèdent une. Cette sourdine est à privilégier pour obtenir un effet wah-wah identique à celui des autres cuivres (par exemple pour intégrer le pupitre de cors dans un choral de cuivres en sourdine wah-wah). Son timbre se rapproche de la sonorité de la sourdine wah-wah pour trombone. Il est d’ailleurs possible d’utiliser sur le cor la sourdine wah-wah de trombone basse, instrument dont le diamètre du pavillon se rapproche le plus de celui du pavillon du cor.
Pour demander spécifiquement cette sourdine, il suffit d’écrire « sourdine wah-wah » dans la partition. Il faut évidemment ne pas oublier d’écrire « senza sord. » après le passage en question pour revenir à un mode de jeu ouvert ordinaire.
On peut aussi obtenir l’effet wah-wah en couvrant et découvrant avec la main le petit pavillon à l’extrémité de la sourdine sons bouchés. Attention, quand ce dernier est complètement couvert, l’air est complètement bloqué et plus aucun son ne sort ! Contrairement au wah-wah avec la main, celui-ci ne change pas l’intonation et ce quel que soit le registre. Cette sourdine permet donc d’avoir un effet un peu plus homogène sur la tessiture ainsi qu’au niveau de la couleur, qui est cependant toujours un peu plus timbrée que celle de la véritable sourdine wah-wah. En réalité, quand la sourdine wah-wah donne l’impression que quelqu’un prononce les voyelles « oua oua » dans l’instrument, avec la sourdine sons bouchés il s’agit plutôt des voyelles « ui ui ».
Pour demander cette forme de wah-wah, il suffit d’écrire en toutes lettres « sourdine bouché, wah-wah », ou simplement « wah-wah » si la partie précédent l’effet est déjà en sourdine sons bouchés. Attention, si le passage précédent est simplement en sons bouchés (sans la sourdine) il est tout de même nécessaire d’indiquer de prendre la sourdine bouché car sans cette information le corniste fera par réflexe un wah-wah avec la main. Enfin, il ne faut bien sûr pas oublier d’écrire « senza sord. » après le passage en question.