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Flatterzunge et growl
Le flatterzunge, souvent abrégé en flatt., flt., voire flz., ainsi que le growl (grl.) sont des techniques permettant d’obtenir une granulation dans le son. Bien que résultant en une couleur sonore assez similaire, ils se font de manière très différente :
- flutter-tongue, flutter
- Flatterzunge
- frollato
- flutter-tongue, percusión de boca
Notation : « flatt », « flt. », flz. »
Le flatterzunge s’obtient en faisant rouler sa langue dans sa bouche, à la manière des r roulés. Il ajoute au son une forte granulation et peut se faire aussi bien dans des nuances faibles que fortes. Certaines personnes ne sachant pas rouler les r préfèrent utiliser la technique du growl.
Le flatterzunge peut se noter de deux façons. On peut écrire simplement « flatt », « flt. » ou « flz. » au-dessus de la note concernée (avec éventuellement des pointillés et un crochet s’il s’agit d’un groupe de notes), ou on peut mettre plusieurs barres obliques (notation simplifiée des triples ou quadruples croches) sur la queue des notes concernées. Cette dernière notation – la plus pratique et la plus utilisée aujourd’hui – présente cependant le désavantage de ne pas préciser le type de granulation voulue et peut donc être interprétée indifféremment comme étant un flatterzunge ou un growl. Pour éviter cette confusion, le plus simple reste de préciser dans la notice le type d’effet voulu pour la notation choisie (bien que les notations présentées soient universelles et comprises par tous les cornistes), ou encore d’utiliser les deux notation simultanément à chaque occurrence de l’effet.
Le flatterzunge est faisable sur toute la tessiture mais à des degrés différents. Les tessitures grave à médium-aigu restent celles pour lesquelles faire rouler sa langue tout en jouant est facile. Le registre sous-grave pose plus de problèmes notamment en raison de la quantité d’air nécessaire : faire rouler la langue demande une quantité d’air supplémentaire qui s’ajoute à celle nécessaire pour faire sonner des notes graves. La langue étant plus basse dans ce registre, les battements qu’elle produira seront mécaniquement plus lents. Enfin dans le registre aigu, étant donné la faible quantité d’air nécessaire et la position haute de la langue, il peut être très délicat de sortir des flatterzunge. Il vaut donc mieux proscrire l’utilisation de cette technique sur des notes aiguës et piano, conditions particulièrement défavorable à l’apparition de flatt. et à son contrôle.
NB : Chaque note de l’exemple ci-dessus sera jouée
une fois mezzo-forte, une fois piano et une fois forte.
La mise en roulement de la langue est un geste assez long et énergivore, il est donc plus facile et intuitif de lier les notes lors de l’utilisation de cette technique. Cependant le détaché n’est pas inenvisageable pour autant, il est simplement très limité au niveau du tempo et de l’articulation. Principalement en raison de l’inertie de cette technique, une vitesse maximum de l’ordre des doubles-croches à 60 à la noire est préférable (la vitesse maximum pour laquelle il est possible de prononcer plusieurs fois « tr » à la suite en roulant les r).
- growl
- growl
- growl, graffiato
- growl
Notation : « growl », « grl. »
Contrairement au flatterzunge, le growl met en vibration non pas la langue mais la gorge, à la manière des « r » allemands ou français. Il perturbe plus le son que le flatterzunge, étant donné qu’il modifie beaucoup le placement de la gorge. Il produit aussi une granulation plus serrée mais plus discrète que son homologue et à utiliser avec parcimonie car il peut rapidement faire mal à la gorge ou l’assécher.
Il se note de la même façon que le flatterzunge, mais avec l’abbréviation « grl. » ou bien directement « growl » en toutes lettres. Habituellement, son symbole est aussi le même que son homologue : avec des barres obliques sur la queue des notes, mais cela peut poser un problème de compréhension pour le corniste vu qu’il s’agit de la même notation. Une alternative possible serait de rechercher une autre façon d’utiliser ces barres obliques, par exemples en les faisant plus nombreuses et plus minces (en relation avec le fait que le growl soit plus resserré et sonne moins fort que le flatterzunge). On peut aussi trouver d’autres symboles, mais dans tous les cas, il faut bien penser à les expliquer dans la notice ou en note de bas de page.
Il se note de la même façon que le flatterzunge, mais avec l’abbréviation « grl. » ou bien directement « growl » en toutes lettres. Habituellement, son symbole est aussi le même que son homologue : avec des barres obliques sur la queue des notes, mais cela peut poser un problème de compréhension pour le corniste vu qu’il s’agit de la même notation. Une alternative possible serait de rechercher une autre façon d’utiliser ces barres obliques, par exemples en les faisant plus nombreuses et plus minces (en relation avec le fait que le growl soit plus resserré et sonne moins fort que le flatterzunge). On peut aussi trouver d’autres symboles, mais dans tous les cas, il faut bien penser à les expliquer dans la notice ou en note de bas de page.
Ces deux techniques se produisant à deux endroits différents de la bouche, il est tout à fait possible de les associer pour obtenir une granulation vraiment très puissante à un tel point que le son ou le note jouée ne soit presque plus reconnaissable. Attention cependant, certains cornistes peuvent ne pas arriver à faire l’une de ces deux techniques et seront donc dans l’incapacité de faire les deux en même temps. Par ailleurs, cet effet demande beaucoup d’air, d’énergie et de conduite de la colonne d’air, il peut donc vite être fatiguant. Il est donc aussi très difficile à effectuer dans des nuances faibles et dans les registres aigus, il vaut mieux l’utiliser ponctuellement dans des passages forte ou fortissimo dans le médium ou le médium-aigu de l’instrument (ce qui a été expliqué dans les deux parties ci-dessus est aussi valable ici). Enfin, comme il n’existe pas de notation déjà établie pour cette technique, on peut superposer les notation du flatterzunge et du growl, ou bien écrire tout simplement « flt. + grl. » (éventuellement avec des pointillés et un crochet s’il s’agit de plusieurs notes) au-dessus du passage concerné.
Flatterzunge
Growl
Flatterzunge et growl
Flatterzunge
Growl
Flatterzunge et growl