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Sons cuivrés
- brassy
- schmettern, metallisch
- ramato, metallico, cuivré
- cuivré
Notation : « cuivré », « brassy »
Lorsque l’on souffle dans l’instrument avec un volume et une vitesse d’air raisonnable, on obtient un son rond et chaud. Cependant il y a une certaine limite à partir de laquelle si on augmente l’un de ces paramètres l’instrument sera saturé en air et le métal résonnera différemment. C’est cette autre forme de résonance que l’on appelle « effet cuivré » (ou « métallique »).
La limite à laquelle apparaît cet effet dépend de nombreux facteurs parmi lesquels figurent la longueur de tuyau utilisée (plus le tuyau est court, plus le son sera ouvert, et plus il faudra jouer fort pour faire apparaître l’effet ; plus il est long, moins il aura besoin de vitesse d’air pour sonner, plus l’effet apparaîtra facilement même dans des faibles nuances), la forme de l’embouchure (plus le grain – c’est-à-dire le resserrement au centre de l’embouchure – est petit ou plus la cuvette est relevée, plus le son cuivrera), le dessin de l’instrument (plus le chemin parcouru par l’air est tortueux, plus le son a de chances de cuivrer), ou encore la façon de jouer (certains cornistes ont un son très ouvert et qui cuivre moins, certains on un son plus fin et qui a plus tendance à cuivrer).
Pour obtenir l’effet cuivré, il faut donc avoir une vitesse et un volume d’air suffisants – c’est-à-dire une nuance suffisamment élevée. Avant le forte, il est en effet très difficile de faire cuivrer le son, à moins de jouer sur la pression des lèvres, ce qui risque de modifier la nature du son et reste de toute façon très difficile. Pour remédier à ce manque, on peut utiliser une sourdine (qui permettra d’obtenir des sons cuivrés sonnant mezzo-forte), ou des sons bouchés (grâce auxquels des sons cuivrés sonnant piano peuvent facilement être obtenus). En outre, l’effet cuivré apparaît naturellement quand on joue fort dans le médium-aigu, il n’est donc pas forcément utile de le noter dans ces conditions.
Chaque note ci-dessus est jouée une fois de manière ordinaire et une fois cuivrée
Enfin, comme exposé plus haut, on peut choisir un doigté long (le doigté d’une série harmonique grave) pour lequel l’effet cuivré apparaît avec une vitesse et un volume d’air moindres. Ainsi, le cor en Fa (qui comprend les séries harmoniques les plus graves) est préféré quand il faut exécuter des sons cuivrés (cf Techniques classiques – Couleur sonore en Fa ou en Si♭).
La petite note entre parenthèses correspond au fondamental (8va sur la portée en Ut) de la série
harmonique du doigté utilisé (on notera que le dernier fondamental sort de la tessiture du cor).