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Glissandi

Balayage harmonique

Tous pistons appuyés

En bougeant les pistons

Avec la main

En demi-pistons

Avec l’embouchure partiellement sortie

À l’embouchure seule

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Comme au cor les harmoniques naturelles sont très rapprochées, c’est principalement le balayage harmonique que l’on utilise par réflexe pour effectuer un glissando. Ce dernier n’est pas continu puisque l’on passe d’une note de la série harmonique à une autre. On peut donc entendre une harmonie (celle de la série harmonique du fondamental utilisé (cf. Tablature des harmoniques et des doigtés)).

On le note en écrivant en petites notes toutes les notes touchées dans ce glissando, ou du moins les principales (notation la plus courante) :

On peut aussi le noter plus simplement avec le doigté de la série harmonique voulue :

On le note en écrivant en petites notes toutes les notes touchées dans ce glissando, ou du moins les principales (notation la plus courante) :

On peut aussi le noter plus simplement avec le doigté de la série harmonique voulue :

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Il correspond au balayage harmonique sur la série harmonique de Si (en Ut). Appuyer sur tous les pistons revient à créer la plus grande longueur de tuyau possible sur l’instrument, le fondamental est donc le plus grave et les harmoniques sont les plus resserrées, le balayage harmonique obtenu est donc le plus « continu » (celui avec lequel on touche le plus grand nombre de notes) des balayages harmoniques.

Il est bien sûr possible (et c’est d’ailleurs ainsi que ce type de glissando est le plus usité) de démarrer un glissando sur n’importe quelle note nécessitant n’importe quel doigté, d’appuyer sur tous les pistons pendant la durée du glissé, et d’arriver sur n’importe quelle autre note.

Il faut noter que plus le tuyau est long, moins la série harmonique est juste. Les tuyaux ne sont pas conçus pour être utilisés tous ensemble. Si on les accouple tous, le corps de l’instrument est un peu court pour que la série harmonique soit juste, son intonation est donc trop haute. Chaque note de cette série harmonique sera donc plus haute d’environ un quart de ton.

Enfin, comme c’est la plus grande longueur de tuyau possible, le son cuivre plus facilement dans une nuance modérée, et peut manquer de projection.

On peut le noter en toutes lettres comme dans les exemples précédents, dans ce cas il n’y a pas besoin de préciser l’effet voulu car la notation parle d’elle-même. S’il faut un signe plus visuel, on peut utiliser une ligne de glissando épaisse (voir ci-contre), mais à condition cette fois de préciser sa signification dans la notice ou en note de bas de page.

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En actionnant alternativement et rapidement chaque piston, on obtient un glissando plus granuleux que le balayage harmonique. C’est la technique de glissando la plus homogène sur toute la tessiture car elle permet de remplir les notes habituellement absentes dans les registre grave et sous-grave lorsque l’on utilise le balayage harmonique. Il est aussi plus précis que ce dernier, cela est dû au fait de pouvoir changer de doigté sur la note d’arrivée.

Il n’existe pas encore de notation établie pour cet effet. Le plus simple et efficace pour le préciser serait d’écrire en toutes lettres (éventuellement en note de bas de page) « en bougeant les pistons ». Si un signe est nécessaire, le plus évident pour le corniste serait d’utiliser celui ci-contre (à condition bien sûr de l’expliquer dans la notice ou en bas de page).

Il n’existe pas encore de notation établie pour cet effet. Le plus simple et efficace pour le préciser serait d’écrire en toutes lettres (éventuellement en note de bas de page) « en bougeant les pistons ». Si un signe est nécessaire, le plus évident pour le corniste serait d’utiliser celui ci-contre (à condition bien sûr de l’expliquer dans la notice ou en bas de page).

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Les glissandi sont aussi possible en bouchant progressivement le pavillon avec la main. Du fait de la courbure de la main, le tuyau se rallonge au fur et à mesure et l’intonation baisse progressivement d’un demi-ton (un peut moins dans les sous-graves ainsi que dans les aigus). C’est d’ailleurs ce phénomène physique qui est exploité dans la technique du cor naturel pour produire tous les degrés de la gamme chromatique. C’est aussi pour cette raison que le corniste doit transposer quand il joue des sons bouchés ou couverts.

Comme c’est un glissando progressif, on peut l’écrire avec un ligne continue, ceci pour le différencier des glissandi granuleux, pour lesquels on entend plusieurs notes à l’intérieur du glissando. Pour préciser qu’il doit être effectué avec la main, il suffit de placer un petit rond (signe pour le mode de jeu ouvert) sur la note la plus haute du glissando, et une petite croix (signe pour le mode de jeu bouché) sur la note la plus basse du glissando (et éventuellement une flèche entre ces deux signes pour spécifier la transition, mais cela n’est pas obligatoire). Notez que le son entendu ne sera pas un son bouché cuivré, mais plutôt un son couvert doux. La raison pour laquelle on l’écrit avec le signe bouché n’est qu’une question d’habitude et de simplicité. Il est tout-à-fait possible de l’écrire avec une croix dans un rond (signe pour le mode de jeu couvert) si cela donne plus de sens, et il sera compris et interprété de la même façon (sauf s’il en est spécifié autrement dans la notice ou en note de bas de page).

La notation précédente est la plus claire pour les cornistes. Voici cependant une autre proposition qui peut être utile surtout dans le cadre d’un pitch bend (vers le bas ou vers le haut), et qui pourrait permettre d’avoir une meilleure impression de l’effet recherché.

Il faut en outre prendre en compte le changement d’intensité sonore lors du passage aux sons couverts ou bouchés lorsque l’on exécute cet effet. Le son sera donc de moins en moins audible lors d’un glissando descendant (car on passe d’un son ouvert à un son bouché), et à l’inverse le son sera de plus en plus fort lors d’un glissando ascendant (car on passe d’un son bouché à un son ouvert).

Ce type de glissando n’est possible que sur les intervalles de demi-ton, et n’est donc pas faisable sur toute la tessiture de l’instrument. Cependant, en mettant côte à côte chacun plusieurs glissandi, on peut arriver à couvrir une tessiture non négligeable, bien qu’il soit très difficile de bien synchroniser le passage de la fin bouchée d’un glissando au début ouvert sur la même note du glissando suivant (voir l’exemple ci-dessous).

Plus le registre sera aigu ou plus il sera grave, plus l’intervalle sur lequel cet effet est possible sera réduit (un demi-ton, puis un quart de ton, un huitième de ton, jusqu’à ce que l’on n’entende plus le changement de hauteur – voir l’effet wah-wah). Il est donc préférable d’utiliser cet effet sur l’intervalle ci-dessous :

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En actionnant à moitié un ou plusieurs pistons, l’air passe à la fois par le tuyau principal (quand le piston est relâché) et par la coulisse du piston en question, ce qui crée une interférence. Cette interférence rend le son bien plus malléable et de ce fait les glissandi possibles. C’est un glissando continu contrairement à celui produit par les balayages harmoniques ou les pistons. En revanche il n’est continu sur de courts intervalles. Par ailleurs, l’intervalle sur lequel un glissando est possible n’est pas le même suivant le demi-piston utilisé. Il est donc possible de passer d’un doigté à un autre (il faut le faire au bon moment) pour obtenir un glissando quasi continu sur toute la tessiture. Plus il y a de pistons appuyés, plus les intervalles sur lesquels un glissando est possible sera grand, mais plus le son sera modifié et peu audible, et inversement. La nuance globale d’un glissando impliquant trois ou quatre demi-pistons à la fois ne sera donc pas tout à fait homogène.

Du fait de l’interférence, la nature du son se trouve complètement modifiée et ne ressemble plus à celle du cor. Il faut en être conscient si on veut écrire ce type de glissando entre deux notes jouées de manière ordinaires. La plage de nuance des demi-pistons est aussi très réduite, il n’est pas possible de jouer moins fort que piano, ni de jouer plus fort que mezzo-forte.

Il n’y a pas de notation établie pour cet effet, on peut donc écrire en toutes lettres « pistons demi-appuyés » ou « demi-piston » et établir une ligne brisée suivant les inflexions du glissando (cf. Messiaen – Des canyons aux étoiles – Appel interstellaire).

Olivier Messiaen – Des Canyons aux étoiles – VI. Appel interstellaire – mesure 14

On peut simplement noter la ligne du glissando en abrégeant « demi-piston » en « 1/2 » sur la ligne du glissando. Cette notation doit quand même être expliquée dans la notice ou en note de bas de page car elle n’est pas habituelle.

Noter le doigté désiré (voir Techniques étendues – Demi-pistons) peut aussi être pratique notamment lors d’un changement de timbre du glissando voulu.

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En retirant en partie l’embouchure de la branche d’embouchure et en la plaçant à l’entrée de cette dernière à un certain angle, tout l’air envoyé ne passe plus complètement par l’instrument. Les sons produits ne sont plus que l’amplification partielle via l’instrument des sons produits par l’embouchure, qui n’ont pas vraiment de hauteur déterminée. Il est donc possible de glisser sur toute l’étendue de la tessiture de l’instrument.

Cette technique nécessite cependant de tenir l’instrument d’une main et l’embouchure de l’autre, ce qui nécessite une courte pause pour se mettre dans la bonne position et trouver le bon angle entre l’embouchure et la branche d’embouchure. Elle ne peut donc pas être enchaînée avec un mode de jeu ordinaire.

Un bon exemple de cet effet est l’introduction jouée par Hervé Joulain, cor solo à l’Orchestre National de France, de Gods and Wailings de l’artiste Cathialine. Le corniste joue avec une position de jeu normale dans le clip, mais il a expliqué dans un tweet comment il a réalisé cet effet en studio.

Comme il s’agit d’un glissando continu, on l’écrira avec une ligne droite. En revanche il n’y a pas encore de notation établie pour cet effet, il faudra donc impérativement – et quelle que soit la notation adoptée – l’expliquer dans la notice ou dans une indication en bas de page. Le plus simple reste de l’écrire en toutes lettres (comme dans l’exemple plus haut), ou de l’abréger (« embouchure partiellement sortie » devenant « e.p.s. »). On peut aussi opter pour une notation schématique ou avec des symboles (en l’occurrence, le symbole proposé ici représente l’embouchure au bord de la branche d’embouchure).

S’il faut différencier glissando granuleux (balayage harmonique ou en bougeant les pistons) et glissando continu (avec la main ou en demi-piston) dans une même pièce, on peut écrire le premier avec une ligne ondulée et le deuxième avec une ligne droite (mais il faut tout de même ajouter une indication en bas de page ou dans la notice puisque ce n’est pas une notation habituelle, et ne pas oublier de bien expliquer chaque technique et sa notation correspondante).