Le Cor Contemporain

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Sourdines

Notation : « Con sord. », « Via sord. », « Senza sord. »

Les trompettes et les trombones ont de très nombreuses sourdines différentes qui ont beaucoup évolué grâce au jazz. Les musiciens mettaient d’abord la main ou leur chapeau devant le pavillon pour étouffer le son ou créer d’autres timbres. On a ensuite conçu des sourdines, plus faciles d’utilisation. À l’inverse, la sourdine du cor s’est développée beaucoup plus tôt et dans un tout autre contexte puisque la première apparition connue de la sourdine date de la 6e symphonie de Beethoven achevée en 1808 (qui était jouée sur des cors naturels) pour créer un effet d’écho.

Beethoven – Symphonie n° 6 – 11 dernières mesures (manuscrit sur IMSLP)

Cette forme de sourdine a quelque peu évolué depuis (devenant la sourdine en bois que l’on connaît aujourd’hui) mais est restée une sourdine d’orchestre et n’a pas eu la diversification qu’ont connu les sourdines des autres cuivres grâce au jazz. En revanche, au cor, la main droite dans le pavillon confère d’autres potentiels expressifs proches des sourdines (parmi lesquels les sons bouchés et couverts, l’effet wah-wah, les glissandi, etc.).

Jusqu’à il y a quelques dizaines d’années, les cornistes ne disposaient que de deux sourdines : la sourdine sèche (appelée tout simplement sourdine), et la sourdine sons bouchés. La sourdine sèche se décline sous deux formes : la sourdine en bois qui est de loin la plus répandue, et la sourdine en métal dont le timbre est moins apprécié des cornistes et qui est donc très souvent mise de côté. Depuis une dizaine d’années, il existe aussi une sourdine permettant de jouer de manière relativement silencieuse en appartement (d’où son nom : sourdine d’appartement).

Aujourd’hui, certains compositeurs et facteurs désireux d’étendre la famille de sourdines du cor ont depuis peu commencé à élaborer et commercialiser des sourdines bol et wah-wah adaptées à la taille du pavillon du cor. Seulement, celles-ci étant encore extrêmement rares (et décevantes selon certains cornistes), il reste plus fréquent d’utiliser les versions pour trombone basse de ces sourdines (trombone basse dont la taille et la forme du pavillon se rapprochent le plus de celles du cor). Les recherches sonores initiées par la musique contemporaine apportent continuellement différents types de sourdines : bouteilles de différents matériaux, disque vinyle, papier aluminium, film plastique,… dont vous trouverez des information sur les pages des techniques étendues autres.

Pour indiquer qu’un passage doit être joué en sourdine, la notation la plus répandue est « con sord. » pour la sourdine sèche en bois, ou le nom de la sourdine (par exemple « sourdine métal ») au début du passage à jouer en sourdine, c’est la notation la plus répandue. Il faut aussi ne pas oublier d’inscrire « senza sord. » (pour tous les types de sourdines cette fois) sur la première note suivant le passage en sourdine. Enfin, il est très agréable pour les cornistes de savoir déjà à la fin du passage en sourdine s’ils doivent garder la sourdine pour le passage suivant ou s’ils doivent la retirer. Il peut donc être bien vu d’inscrire (à la manière de Ravel par exemple) une indication comme « via sord. » ou « retirer la sourdine » après la dernière note du passage en sourdine ou pendant les mesures à compter pour indiquer ce dernier cas (et ne rien écrire lorsqu’il faut garder la sourdine). Ceci est valable tout particulièrement lorsque du temps s’écoule entre les deux passages en question (par exemple juste avant des mesures à compter ou avant un mouvement tacet), ou lorsqu’il y a un obstacle visuel entre ces deux passages dans la partie séparée (par exemple un retour à la ligne ou un saut de page).

NB : Les exemples sonores pour chaque sourdine ci-dessous sera celui ci-contre, joué pour chaque registre : mezzo-forte, piano, et forte

Sourdine bois

Sourdine métal

Sourdine bouché

Sourdine d’appartement

Sourdine bol

Sourdine harmon

Sourdine wah-wah

Sourdine plunger

Sons bouchés

Sons couverts

Sord. bois

Sord. métal

Sord. bouché

Sord. d’appart.

Sord. bol

Sord. harmon

Sord. wah-wah

Sord. plunger

Sons bouchés

Sons couverts

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Notation : « Con sord. », « Via sord. », « Senza sord. »

C’est la sourdine la plus commune et utilisée par défaut pour tous les passages requérant une sourdine. Elle se note simplement « sourdine », « Con sord. », « mute »,… Il est inutile de préciser « sourdine sèche » ou « sourdine bois » sauf si la sourdine métal est utilisée dans la même pièce et qu’il faut différencier les deux.

Son timbre est très coloré, brillant et riche en harmonique aiguës, il peut être rapproché de celui d’une trompette. Elle a une sonorité douce mais timbrée et claire dans les faibles nuances, et est très cuivrée dans les fortes nuances.

Contrairement aux sourdine des autres cuivres, la sourdine du cor est accordable. À l’intérieur se trouve une partie mobile reliée à une languette que l’on peut tirer vers l’extérieur ou pousser pour respectivement monter ou descendre l’intonation.

Dvořák – Symphonie n° 9 – 2nd mouvement – 4 mesures avant 2 (édition N. Simrock, Berlin, 1894)

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Notation : « sourdine métal », « metal mute »

Bien plus rare que la sourdine en bois, elle a tendance à être plus fausse car contrairement à cette dernière, elle n’est pas accordable. De plus, les cornistes aiment généralement moins sa sonorité et ont tendance à la boycotter. Elle se note « sourdine métal » ou « metal mute » pour la différencier de la sourdine bois utilisée habituellement.

Sa sonorité peut être rapprochée à celle du trombone, elle est plus métallique, brute que la celle de la sourdine bois. Cette sourdine peut être utilisée pour une recherche d’agressivité car elle étouffe moins le son, mais est en contrepartie moins timbrée et cuivre plus difficilement.

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Notation : « sourdine bouché », « stop mute »

Cette sourdine spécifique au cor est utilisée pour homogénéiser et faciliter l’émission des sons bouchés dans les registres médium à sous-grave de l’instrument, particulièrement difficiles à faire sonner dans ces registres. Elle est par exemple très utile pour les symphonies de Mahler, dans lesquelles de telles situations se présentent régulièrement.

Mahler – Symphonie n° 6 – 1er mouvement – Chiffre 41

(édition C.F. Kahnt Nachfolger, Leipzig, 1906)

Audio : powerstopf.com

Wagner – Siegfried – Acte 1, Scène 1 fin (édition Schott, Mainz, 1891)

Audio : powerstopf.com

Mahler – Symphonie n° 6 – 1er mouvement – Chiffre 41

(édition C.F. Kahnt Nachfolger, Leipzig, 1906)

Extrait joué en sons bouchés

Extrait joué avec la sourdine bouché

Wagner – Siegfried – Acte 1, Scène 1 fin (édition Schott, Mainz, 1891)

Audio : powerstopf.com

Extrait joué avec la sourdine bouché

Mahler – Symphonie n° 6 – 1er mouvement – Chiffre 41 (édition C.F. Kahnt Nachfolger, Leipzig, 1906)

Extrait joué en sons bouchés

Extrait joué avec la sourdine bouché

Wagner – Siegfried – Acte 1, Scène 1 fin (édition Schott, Mainz, 1891)

Audio : powerstopf.com

Extrait joué avec la sourdine bouché

Puisque cette sourdine bouche hermétiquement le pavillon, de la même manière que le ferait la main lors des sons bouchés, cette sourdine est transpositrice. Comme pour les sons bouchés, le corniste doit jouer un demi-ton en-dessous des notes écrites pour que celles-ci sonnent à la bonne hauteur. C’est donc au corniste et non au compositeur d’effectuer cette transposition.

Certains modèles de ces sourdines (Alexander et Tri-Stop de TrumCor) comportent deux voir trois pavillons différents interchangeables permettant de changer la couleur sonore, le volume sonore, et l’aisance selon le registre utilisé. Ils permettent aussi d’accorder la sourdine en les enfonçant plus ou moins.

Certains modèles de ces sourdines (Alexander et Tri-Stop de TrumCor) comportent deux voir trois pavillons différents interchangeables permettant de changer la couleur sonore, le volume sonore, et l’aisance selon le registre utilisé. Ils permettent aussi d’accorder la sourdine en les enfonçant plus ou moins.

Il existe toutefois un modèle de sourdine sons bouchés non transpositrice : les trois modèles PotStop de Best Brass. C’est par ailleurs ce modèle qui est utilisé le plus couramment sur les cors viennois et par les musiciens du Wiener Philharmoniker entre autres.

Tous ces modèles ont en commun qu’ils permettent d’effectuer l’effet wah-wah sans avoir la sourdine appropriée. La sourdine est en effet ouverte sur le haut et possède un petit pavillon qu’il suffit de couvrir et de découvrir pour obtenir un effet wah-wah similaire à celui de la sourdine wah-wah traditionnelle (quoique légèrement différent au niveau de la couleur sonore). La sourdine wah-wah étant encore très peu répandue chez les cornistes, il est pratique de savoir que cet effet est faisable sur les sourdines sons bouchés.

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Notation : « practice mute »

Les sourdines d’appartement sont des sourdines qui étouffent une très grande proportion de son de manière à permettre à son utilisateur de pouvoir travailler relativement silencieusement chez lui. Ces sourdines doivent donc être utilisées uniquement dans un contexte très doux ou éthéré, car pour obtenir une nuance équivalente à un mezzo-forte, il faut jouer l’équivalent d’un fortissimo ressenti, ce qui montre combien l’utilisation de cette sourdine peut être éprouvante pour le musicien.

Le liège à l’entrée de la sourdine bouche complètement le pavillon, par conséquent un ou plusieurs petits trous sont prévus à la sortie de la sourdine pour laisser passer l’air, ce qui a pour effet de beaucoup hausser l’intonation lors de l’utilisation de ces sourdines. Ce n’est pas forcément gênant pour des notes isolées ou un court passage, en revanche il est préférable de laisser quelques secondes (deux ou trois devraient suffire) avant un long passage dans cette sourdine pour laisser au musicien le temps de tirer la coulisse d’accord général pour baisser l’intonation de son instrument.

Détaché

Lié

Détaché sur toute la tessiture

Les sourdines d’appartement sont des sourdines qui étouffent une très grande proportion de son de manière à permettre à son utilisateur de pouvoir travailler relativement silencieusement chez lui. Ces sourdines doivent donc être utilisées uniquement dans un contexte très doux ou éthéré, car pour obtenir une nuance équivalente à un mezzo-forte, il faut jouer l’équivalent d’un fortissimo ressenti, ce qui montre combien l’utilisation de cette sourdine peut être éprouvante pour le musicien.

Le liège à l’entrée de la sourdine bouche complètement le pavillon, par conséquent un ou plusieurs petits trous sont prévus à la sortie de la sourdine pour laisser passer l’air, ce qui a pour effet de beaucoup hausser l’intonation lors de l’utilisation de ces sourdines. Ce n’est pas forcément gênant pour des notes isolées ou un court passage, en revanche il est préférable de laisser quelques secondes (deux ou trois devraient suffire) avant un long passage dans cette sourdine pour laisser au musicien le temps de tirer la coulisse d’accord général pour baisser l’intonation de son instrument.

Détaché

Lié

Détaché sur toute la tessiture

Certaines sourdines d’appartement comme la Silent Brass de Yamaha ou la e-Brass de Best Brass sont construites avec une prise jack intégrée permettant de relier la sourdine à une interface audio fournie dont la principale fonction est de recréer différents espaces sonores plus ou moins réverbérants favorisant la sonorité et le jeu du cor.

Sourdine Yamaha Silent Brass

paxman.co.uk

Sourdine Best Brass e-Brass

paxman.co.uk

Le microphone présent dans la sourdine enregistre le son grâce aux vibrations captées par la sourdine, évitant de ce fait de potentiels effets Larsen lorsque le musicien joue devant une enceinte. L’interface audio de cette sourdine comporte deux entrées mini-jack (pour deux sourdines, donc possibilité de duos) ainsi que deux sorties mini-jack (pour deux casques audio ou deux enceintes haut-parleur). Il présente aussi une prise auxiliaire in et une prise auxiliaire out qui peuvent s’utiliser pour relier l’interface audio à une table de mixage, une carte son, voire à un enregistreur. Enfin, plusieurs réglages sont disponibles via des boutons rotatifs, notamment le volume d’entrée des deux entrées de sourdines séparés, un niveau d’auxiliaire in, trois modes de réverbération (rehearsal room, concert hall et church) avec une mesure de leur quantité, ainsi qu’un master général.

Il peut donc être intéressant d’utiliser cette sourdine comme un moyen de traiter électroniquement le son du cor ou de lui ajouter des effets en temps réel ou avec des pédales d’effet. Cependant, il faut garder en tête que le microphone présent dans la sourdine est très peu fidèle au son du cor. Il capte en effet le son brut à la sortie du pavillon et ne capte pas les harmoniques qui résultent de la mise en vibration du cuivre. Le son qui sort de l’interface audio est donc pour le moment trop rond, sourd et pauvre par rapport au son réel. De plus, les différences de nuances ne ressortent de fait que très peu.

Vous trouverez ci-dessous quelques tests audio effectués sur différents réglages de réverbération.

Mode de réverbération

Sans réverbération

Réverbération moyenne

Réverbération maximum

Rehearsal room

Concert hall

Church

Tout ce qui est produit à l’intérieur de l’instrument est capté par le microphone de la sourdine, y compris les tongue ram, les slaps, les demi-pistons, les bruits de mécanique, ou encore le souffle…

Quelques effets sonores intéressants sont à prendre en note, notamment l’utilisation du mode de réverbération church pour laisser résonner des accords par exemple.

Lorsque l’interface audio est reliée à des enceintes, le temps de délai entre le moment où le musicien joue une note et le moment où cette même note sort des enceintes peut être utilisé comme un effet de decay

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Notation : « sourdine bol », « cup mute »

Récemment mise au point par le facteur Marcus Bonna, la sourdine bol pour cor est légèrement différente de celle des autres cuivres dans sa conception. Il s’agit d’une sourdine sèche en bois classique dans laquelle a été percé un pas de vis afin de pouvoir y visser le bol. Cette sourdine est donc utilisable aussi bien en tant que sourdine classique (sans le bol) qu’en tant que sourdine bol. Enfin, étant une sourdine accordable, elle ne présente aucun problème d’intonation.

Le bol, démontable, peut aussi s’utiliser seul en guise de sourdine plunger : les sourdines type « ventouses de toilettes » fréquemment utilisées par les trompettistes et trombonistes sont trop petites pour le pavillon du cor (bien qu’elles puissent être tout de même utilisées).

Récemment mise au point par le facteur Marcus Bonna, la sourdine bol pour cor est légèrement différente de celle des autres cuivres dans sa conception. Il s’agit d’une sourdine sèche en bois classique dans laquelle a été percé un pas de vis afin de pouvoir y visser le bol. Cette sourdine est donc utilisable aussi bien en tant que sourdine classique (sans le bol) qu’en tant que sourdine bol. Enfin, étant une sourdine accordable, elle ne présente aucun problème d’intonation.

Le bol, démontable, peut aussi s’utiliser seul en guise de sourdine plunger : les sourdines type « ventouses de toilettes » fréquemment utilisées par les trompettistes et trombonistes sont trop petites pour le pavillon du cor (bien qu’elles puissent être tout de même utilisées).

Il est possible de régler la distance entre le bol et le pavillon à l’aide de petits disques de feutre que l’on cale dans la vis entre le bol et la sourdine. Pour modifier cette distance, il est donc nécessaire de dévisser le bol afin d’y insérer les feutres, et cela ne peux malheureusement pas se faire rapidement.

Avec deux disques de feutre (réglage par défaut)

Sans aucun disque de feutre

Il est possible de régler la distance entre le bol et le pavillon à l’aide de petits disques de feutre que l’on cale dans la vis entre le bol et la sourdine. Pour modifier cette distance, il est donc nécessaire de dévisser le bol afin d’y insérer les feutres, et cela ne peux malheureusement pas se faire rapidement.

Avec deux disques de feutre (réglage par défaut)

Sans aucun disque de feutre

Cette sourdine étant encore très peu connue et utilisée, il est aussi possible d’utiliser une sourdine bol de trombone basse, instrument dont la taille et la forme du pavillon se rapprochent le plus de celles du cor.

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Notation : « sourdine harmon », « harmon mute » / « sourdine wah-wah », « wah-wah mute »

Comme pour la précédente, la sourdine wah-wah pour cor a été récemment mise au point par le facteur Marcus Bonna. Elle fonctionne exactement de la même façon que celle des autres cuivres, avec une base de sourdine harmon à laquelle il est possible d’ajouter un stem plus ou moins enfoncé, à ce détail près qu’elle est en fibre de verre et non en métal. Malheureusement, cette sourdine (qu’elle soit avec ou sans le stem) hausse beaucoup l’intonation de l’instrument, et il est parfois nécessaire de tirer les coulisses d’accord au maximum pour retrouver le diapason habituel. Deux modèles différents existent correspondant à une taille de pavillon standard et à une taille plus grosse.

Sourdine harmon et wah-wah

mbcases.com

Harmon

Wah-wah stem extended

Wah-wah ouvert

Wah-wah bouché

Effet wah-wah

Harmon

Wah-wah stem extended

Wah-wah ouvert

Wah-wah bouché

Effet wah-wah

Comme pour la sourdine bol, en l’absence de sourdine harmon ou wah-wah pour cor, il est aussi possible d’utiliser une sourdine de trombone basse.